Yuuriko venait de se lever, elle avait déjà prit sa douche et s'était habillée simplement. Pour tout dire, en fait, elle n'avait pas trop envie de sortir aujoud'hui. Elle prit son portable sur la table et appuya sur une touche qu'elle avait fait programmer pour les appels abrégés. Le numéro se composa tout seul après qu'elle eut envoyé l'appel et écouta ce qui se disait au téléphone:
"Au prochain bip il sera sept heure et trente-cinq minutes... bip bip biiip" disait une voix féminine sans doute enregistée, une voix impersonnelle...
La jeune fille s'était levée tôt, non pas pace qu'elle en avait envie ou qu'elle avait quelque chose à faire mais tout simplement parce qu'elle n'arrivait plus à dormir. Cela faisait déjà quelques jours qu'elle avait du mal à dormir, s'endormant tard dans la nuit et se réveillant tôt le matin... La journée allait encore être longue. Elle alluma la radio sur une station qui diffusait le derniers titre des Bad Luck. Yuuriko aimait bien leur musique mais elle avait une nette préférence pour les Nittle Graspers, enfin, c'était surtout la voix du chanteur des Graspers qu'elle préférait. Dans l'ensemble, elle appréciait les deux groupes. Quelqu'un sonna à la porte, elle alla ouvrir pou découvrir qu'il s'agissait du livreur qui venait la ravitailler. Dans le cas de Yuuriko, cela s'était avéré nécessaire car elle ne pouvait pas faire ses courses elle-même, étant aveugle, elle était incapable de se balader dans un magasin bondé de monde et elle n'aimait vraiment pas sortir sa canne... Bref, elle s'était arrangée avec le gérant du magasin du coin pour que quelqu'un vienne lui apporter ce dont elle aurait besoin pour la semaine.
Une fois le livreur parti, elle se prépara un petit déjeuner qu'elle mangea sans vraiment avoir faim. A la radio, la musique avait fait place aux informations mais Yuuriko n'y prêta aucune attention, les informations étaient généralement si déprimantes qu'elles dressaient une ombres dans la journée de la jeune fille et cette dernière avait apprit à ne plus les écouter. Son petit déjeuner terminé, elle rangea ses affaires et voulu prendre un livre. Bien entendu, celui-ci serait écrit en braille pour qu'elle puisse le lire... C'est à ce moment là que son portable sonna, elle décrocha :
"Moshi moshi ?"
"Yuu-chan, c'est Ushio"
"Bonjour U-chan. Je suis contente de t'entendre, est-ce que tout va bien ?"
"Oui, ne t'inquiète pas, tout va bien, j'ai même une excellente nouvelle à t'annoncer. J'ai été retenue pour la prochaine représentation de l'histoire que maman avait écrite, tu sais, celle qui parle d'une fille toute seule dans un autre monde..."
"Oui, je vois de quelle histoire du parle, je suis contente pour toi U-chan, c'est merveilleux. Je suppose que ton père doit être fier de toi..."
"Hmmm... Eh bien, en fait, je ne lui ai pas encore dit, tu es la première à le savoir mais je suppose qu'il sera content lui aussi, après tout, c'est maman qui l'avait écrite cette pièce."
"Je suis certaine qu'il sera très heureux. Au fait, n'oublie pas de me prévenir quand aura lieu la représentation, je voudrais pouvoir venir te voir..."
"C'est vrai ? Tu veux vraiment venir me voir jouer... Ah je suis si contente... OH... Je vais devoir te laisser, je suis dans le métro et on va bientôt passer dans un tunel, ça risque de couper. Je te téléphonerai pour te dire quand est-ce que la représentation aura lieu et où elle se déroulera. Je t'embrasse bien fort Yuu-chan, à bientôt"
"Moi aussi je t'embrasse U-chan et remets le bonjour de ma part à ton père..."
"Promis, Bye bye..."
"Bye"
Ushio Okazaki était une amie d'enfance de Yuuriko. U-chan avait perdu sa mère le jour de sa naissance, laissant ainsi son mari Tomoya et sa fille désemparés. Tomoya Okazaki, le père de U-chan avait laissé sa fille chez ses beaux-parents, ne se sentant pas capable de l'élever et surtout, souffrant du décès de sa femme qu'il aimait tant. Ushio ressemblait très fort à sa mère mais enfin de compte, Tomoya avait reprit le dessus sur sa vie, grâce à ses amis et avait reprit sa fille pour l'élever lui-même. Depuis, ils passaient beaucoup de temps ensemble et Yuuriko avait eu la chance de les avoir à certains moment de sa vie. Elle était restée très proche du père et de sa fille, beaucoup plus qu'avec ses propres parents... Ushio poursuivait ses rêves et avait décidé que Yuuriko en ferait de même malgré son handicap. C'était surtout grâce à eux que la jeune fille avait entreprit d'apprendre le violon et qu'elle avait apprit à patiner d'une manière différente. Elle leur devait beaucoup et leur serait reconnaissante jusqu'à la fin de sa vie pobablement. Après ce coup de téléphone, la journée parru soudain plus belle à Yuuriko... Elle s'apprêta pour partir, prit son violon dont elle devait de toute façon changer les cordes et sorti...
