« Le Vol TAA285 à destination de Tokyo, départ 11H50, embarquement porte 48, terminal E. »
Voila maintenant 3 heure que Ryuichi Sakuma poireautait dans ces grands halls froid et uniformes. L’attente quoique pas si longue pour un vol en avion commençait sérieusement à devenir insupportable lorsque l’on prenait en compte que le chanteur avait déjà à son actif dans la nuit passée un vol domestique entre Los Angeles et la capitale fédérale d’où il s’embraquerait pour son pays d’origine : Le Pays du soleil levant.
Non pas que Les Amériques ne lui avaient pas réussies, il avait pu se hisser en 2 ans au sommet du top des ventes d’album mais secrètement il nourrissait le désires de renouer avec le passé, reformer les Nittle Grasper avec Tohma Seguchi, président de NG production, pas sûr qu’il accepterait mais Ryuichi voulait courir ce risque, et puis depuis son départ pour les USA il avait l’impression d’avoir laissé derrière lui quelque chose de très important.
Il s’était exilé autant pour son propre succès que pour ne pas interférer dans les projets des autres, et il avait l’impression d’avoir commis la plus grosse boulette qu’il n’ait jamais faites. Il en était là de ses réflexions, dans cette aérogare uniforme et froide. Il fouilla ses poches et en tira un reçu pour le conteneur avec ses affaires qui le précèdera par bateau à son pays. Pendant 2 ans il n’avait pas vécu en hermite et il avait emmené avec lui des souvenirs du japon. Il fouilla encore dans sa poche et trouva également une lettre qu’il désignait à Shuichi. Doucement, il déplia la missive qu’il avait écrite la veille dans les airs entre Los Angeles et New-York :
« Shuichi, je te le dis en vérité avant les autres, je reviens dans les prochains jours dans notre pays. Il y a deux ans, je me suis éloigné autant pour ma carrière autant pour autres choses qui m’apparaissent encore aujourd’hui plus précieuse. Je me réjouis de ta réussite et des sentiments que nourrit ton cœur. J’espère avoir l’occasion cette fois-ci de te dire les mots qu’il y a deux ans je n’ai pas pu te dire. A bientôt Shuichi. »
Il replia la lettre et referma l’enveloppe et la jeta dans la première boîte à lettre venue.
« Les derniers passagers pour le vol à destination de Tokyo, sont attendu en porte 48, pour un embarquement immédiat. »
Pour Ryuichi, il était temps de revenir à l’essentiel. Il se présenta à la porte d’embarquement et il accéda à l’avion. Les minutes passèrent et soudain :
« Mesdames, Messieurs, je suis Monsieur Shindo, votre commandement de bord, le décollage est imminent. »
Le grand oiseau de fer déchaina le feu de ses réacteurs et il s’arracha au sol Américain.
Aéroport de Tokyo